Il fallait bien que cela arrive un jour, mais c’est toujours un peu triste. C’est la fin pour ce jeu Resident Evil, disparu dans l’indifférence la plus totale.
C’est la fin d’un chapitre que peu de gens avaient remarqué. Le 29 juin dernier, Resident Evil Re:Verse a définitivement tiré sa révérence. Ce mode multijoueur lancé par Capcom en 2022 n’aura jamais vraiment trouvé sa place. Ni dans le cœur des joueurs, ni dans l’écosystème de la franchise.
Un jeu Resident Evil qui disparaît dans l’indifférence
Pas d’événement final. Pas de message d’adieu. Et presque aucun joueur au rendez-vous. Le jour de sa fermeture, Re:Verse a à peine dépassé les 90 joueurs connectés en simultané sur Steam. Un chiffre presque gênant pour une licence aussi culte.
Capcom avait pourtant prévenu. Depuis plusieurs mois, on savait que le jeu Resident Evil allait s’arrêter. Tous les contenus et DLC ont été retirés des boutiques. Mais il faut bien le dire : l’annonce est passée inaperçue, à l’image du jeu lui-même.
Une idée bancale dès le départ
À sa sortie, Resident Evil Re:Verse devait offrir une expérience multijoueur nerveuse avec les héros de la saga. Du deathmatch, des maps fermées, un rythme rapide. Mais le concept n’a jamais vraiment pris. Le jeu n’était accessible qu’aux possesseurs de Resident Evil Village. Il fallait passer par un launcher séparé. Les serveurs ? Il n’y en avait qu’un, basé en Amérique du Nord. Pour les autres régions, c’était injouable. Et pour couronner le tout, la monétisation était jugée excessive. Trop cher, trop vide, trop flou.
Ce n’est pas la première fois que Capcom tente d’ajouter du multijoueur à Resident Evil. On se souvient de Umbrella Corps, ou de Resistance, avec plus ou moins le même résultat. Mais cette fois, le message est clair : le public n’en veut pas.
Et ça tombe bien, car le prochain opus, Resident Evil Requiem, revient à une formule plus classique. Exit l’open world multijoueur prévu à l’origine. Le jeu sera centré sur Grace Ashcroft, une analyste de terrain bien plus fragile que les habituels Leon ou Chris. Un retour à l’horreur psychologique, à l’intimité, à la peur. Bref, à l’ADN de la série.
Un jeu oublié avant même sa fin
Re:Verse n’aura jamais eu le succès escompté. Trop accessoire. Trop brouillon. Trop isolé. Au lieu d’enrichir l’expérience Resident Evil, il a surtout rappelé que la licence fonctionne mieux quand elle fait ce qu’elle sait faire : de l’horreur, de l’ambiance et du solo bien ficelé. Capcom semble l’avoir compris. Et tant mieux. Mieux vaut un bon jeu solo que dix spin-offs oubliables. Re:Verse tire sa révérence sans bruit. Et franchement, ce n’est peut-être pas plus mal.
Source : Capcom